Voilà enfin la dernière partie de l’interview de Joel et Benji dans le Strombo Show. La partie 3 s’arrêtait à 32m44s.
Si vous n’avez pas lu les premières parties, retrouvez les liens ci-dessous:
Partie 1
Partie 2
Les parents de Joel et Benji
G: Et comment était votre mère en grandissant? J’ai beaucoup entendu de comment était votre père à cause de ce qui s’est passé, mais comment était votre mère?
J: ma mère tu sais, elle travaillait dur, très douce, elle essayait toujours de faire au mieux, elle aurait fait n’importe quoi pour ses enfants. Je veux dire, quand on a fait notre première tournée, ma mère, tout ce qu’elle avait à son nom c’était ce mini van, et la seule portière qui ouvrait dans le mini van était la portière coulissante.
Non non c’était la portière arrière, mais à ce moment là quand on l’a pris pour partir en tournée… et c’est comme ça qu’on a eu notre contrat, on a fait la côte Est avec Limp (Bizkit).
Et on est tombés sur ses gars l’an dernier quand on a fait la croisière enfin bref..
B: On avait ce mini-van Astro et c’est la seule chose qui appartenait à ma mère et elle nous a laissé le prendre pour la tournée et vraiment, les portières arrières étaient les seules qui s’ouvraient. Et quand il y avait un péage.
J: Non la portière du conducteur ouvrait.
B: Non la portière du conducteur ne s’ouvrait pas et les fenêtres ne se baissaient pas
G: vous deviez passer par l’arrière?
J: oui on devait passer par l’arrière et faire le courir autour
B: tu te rappelles de ça?
J: oui je me rappelle
J: ma mère nous aurait donné tout ce qu’elle avait et cela a été une bénédiction de pouvoir lui rendre la pareille
B: tu sais quoi, si tu lis les premières interviews que l’on donnait, la chose qu’on voulait le plus c’est qu’on voulait acheter une maison à notre mère et on voulait la sortir
J: On voulait la sortir de la situation dans laquelle elle était, c’était un moteur pour nous.
Je me rappelle que ma mère avait plein de boulots, plein de boulots bizarres, elle faisait ce qu’elle pouvait.
B: elle nettoyait les toilettes des gens et changer les couches de personnes âgées…
G: ces putain de boulots montre la dignité, de la vrai dignité, donner de la dignité pour les autres,
J: c’est qui elle est et elle nous apprenait à avoir de bonnes manières…et je dois dire que les qualités que nous avons nous les devons à notre éducation, même mon père était travailleur.
G: quand vous l’avez appelé quand vous aviez 19 ans c’était la dernière fois que vous lui avez parlé?
B: non non on a repris contact avec lui, c’est un mec qui travaille dur. Quand je pense au temps où on était enfants, moi, mes frères et ma soeur, on a tous une très bonne conscience professionnelle et on n’a jamais arrêté, et on fait tous un travail honnête, et je suis fier de ça tu vois, quand tu regardes autour de toi, et aussi quand on parle de famille et d’être parents, tout le monde fait du mieux qu’il peut.
G: je ne sais pas quel âge a votre père, mon père est parti quand il avait 26 ou 27 ans, je ne peux pas lui en vouloir pour ce qu’il a fait à 26 ans.
J: tu regardes à d’autres pères, je vois ce qu’il a fait à ce moment là et le sentiment, je comprends qu’on ait peur, qu’on veuille partir en courant parfois et je pense qu’en définitive et je pense que c’est par bénédiction que nous sommes dans la situation dans laquelle nous sommes donc je comprends, c’est toujours plus compliqué que ça paraît donc je ne juge personne pour leur décisions qu’ils prennent dans leur vie, je pense qu’en définitive, tout le monde a le droit de faire des erreurs, tout le monde a le droit de se relever.
G: c’est vrai, notre boulot c’est de ramener les gens chez eux.
J: les gens que nous devons enlever sont ceux qui font du mal aux autres, et ça c’est une catégorie différente pour moi, mais les gens qui font de leur mieux, qui essaye de comprendre et je crois toujours que je suis assis où je suis par grace. Je ne savais pas que j’allais rencontrer une fille et que ça marcherait pendant 12 ans, ce n’est pas un plan de génie que j’avais, tu vois ce que je veux dire? Je crois que c’est juste beaucoup de grâce, beaucoup de grâce.
Inspiration, problèmes dans l’industrie de la musique
G: il y a les oeuvres caritatives aussi, les mecs vous faites des trucs, c’est une grosse part de ce que vous faites, pas vrai?
B: En définitive, on essaye d’être reconnaissant et on essaye de trouver des opportunités où on peut faire quelque chose de positif et faire une différence tu vois. Je suis toujours impressionné quand je regarde dans le monde, à la télé, sur les réseaux sociaux dans la vie de tous les jours et je vois quelqu’un réagir à quelque chose de vraiment moche avec compassion,
G: c’est génial
B: je suis toujours impressionné, ce genre de chose m’inspirent tellement, quand je vois quelqu’un plus petit qui regarde quelqu’un de plus grand et qui montre de la compassion.
G: c’est une période bizarre, au niveau politique, culturel, on est dans une vrai course et c’est bien et pas bien. Je veux dire la partie où on rencontre les gens c’est bien mais ce qui se passe au niveau politique c’est putain de bizarre et parfois horrible et c’est dur pour les gens de réagir avec grâce et compassion en ce moment.
B: ouais mec, c’est moche, c’est moche, je pense qu’on regarde tous ça et on se dit que c’est difficile à regarder mais tu vois je suis toujours grave inspiré par la compassion. Et ça me rappelle ma propre vie, tu sais, si tu te rappelles de faire preuve de compassion envers les gens, cela fait beaucoup.
G: oui c’est vraiment important et cela n’a pas encore traversé toute l’industrie de la musique et j’imagine que cela viendra, vous êtes sur ce chemin depuis un très long moment, que pensez-vous de ce qu’il se passe maintenant et la réaction et où nous en sommes?
J: je pense que tout le monde a le droit d’être entendu, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose, je pense que c’est bien, tout le monde a le droit d’avoir une voix et le mérite donc pour moi j’ai juste regardé ce qui se passait et je me suis dit que tout le monde a le droit d’être entendu. Tout le monde a le droit de raconter sa vérité, dire son histoire
G: et si les gens … il faut les rappeler
J: 100% d’accord…
B: tu veux que tout le monde se sente valorisé, respecté et apprécié.
J: et pour moi je veux l’industrie de la musique en particulier mais le monde, bien sûr en tant que père qui a des enfants qui grandissent dans le monde, je veux que le monde soit sûr. Je veux que les gens y pensent à deux fois avant de se faire du mal tu vois, mais dans l’industrie de la musique en particulier, je veux que cela soit sûr, je veux que cela soit un endroit où les gens peuvent aller à des concerts, peuvent travailler dans l’industrie, sur tous les aspects de l’industrie, j’aimerais que cela soit complètement sûr. Et cela n’est pas le cas.
B: oui je pense qu’en ayant une femme et certainement une famille, cela te donne une perspective sur le monde, comment tu veux que ce monde soit pour ta fille, pour ta femme, pour ton fils, tu sais, pour tout le monde et je pense que c’est une très bonne perspective à avoir tu sais, on fait quoi que ce soit qui puisse encourager ça
G: en tant que management, pas juste en tant qu’artiste, vous devez voir beaucoup de ça, est-ce que vous avez rencontré ce genre de choses?
B: non, on a été assez chanceux d’avoir des gens autour de nous, on a pas eu à gérer ça du tout, les histoires qui ont touché ma vie sont juste celles que j’ai lu, peut être que tu connais un groupe ou autre, mais en définitive, tout le monde mérite de parler et on encourage ça et nous on essaye de construire une culture qui est sûre et où les gens se sentent valorisés et je pense que cela va dans cette direction, je le pense vraiment, je pense vraiment que cela va dans une bonne direction parce qu’en définitive il n’y avait jamais de responsabilité, surtout dans l’industrie de la musique et du divertissement. Il n’y avait pas de responsabilité parce que plus quelqu’un devenait important, plus il avait de pouvoirs bien sûr
G: et ils veulent que le gens fassent disparaître les merdes
J: et je pense qu’en définitive il faut se rendre des comptes
Futurs projets
G: donc que se passe-t-il pour Good Charlotte ensuite, après la tournée? Vous avez quelques chansons qui n’ont pas été mises sur l’album?
J: non on a vraiment…
G: tout est sorti
B: il y avait quelques chansons mais on les a même pas finies, pour cet album on a senti ce qui allait bien, on a pas fait trop pour cet album, on voulait pas le contrôler tant que ça, on voulait vraiment que ce soit un aperçu honnête de ce que nous étions à ce moment là et de ce que nous dévoilions émotionnellement
J: je pense pour être honnête qu’on va faire cette tournée, qui est la plus grosse tournée que nous avons fait depuis longtemps, depuis quelques années, et on va faire une tournée en Europe et au Royaume-Uni et dans le reste du monde. On va voir comment on se sent à la fin de cet album mais je nous vois faire un autre album
G: Est-ce que tu as de l’anxiété, tu es nerveux de partir en tournée comme ça de nouveau?
J: peut être par rapport à la longueur de la tournée américaine, sûrement la plus longue qu’on ait fait depuis un moment
B: c’est la plus longue depuis un moment mais je pense que ça va être super. L’amour et l’appréciation que l’on a partagé avec nos fans depuis que nous sommes de retour, il n’y a pas un seul concert qui n’a pas été génial…
G: c’est génial de vous voir les gars, merci d’avoir pris le temps, j’apprécie vraiment.
J&B: merci à toi
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.